Hier lundi, j'ai été accueillie par le comité d'entreprise de l'hôpital Mignot au Chesnay. Un droit d'exposer mes jouets en bois au sein du restaurant d'entreprise de cet établissement. Un établissement qui m'a été recommandé par les exposants que je côtoie sur les marchés, ses effectifs sont nombreux.

Me voilà donc satisfaite et motivée d'y être introduite.
En tout et pour tout ce fut mon 3e CE (comité d'entreprise). Depuis le début de mon activité je ressens un désintérêt, presque une condescendance par cette méthode de vente, au regard de l'aspect alléatoire des ventes d'un établissement à un autre, au regard de l'énergie qu'il faut déployer pour débarquer avec tout mon chargement dans un endroit inconnu et pas toujours fonctionnel pour les exposants. Bien sûr c'est l'hostilité qui s'exprime face à l'inconnu, une réaction humaine, mais une petite voix me disait que l'hostilité est une arme et non une force à déployer.

Il faut dire aussi que pour assurer la viabilité de LILAS EN AOUT et son dévelloppement, il me faut multiplier les pistes et dans le domaine la perspective est réelle, le secteur du jouet s'ouvre à de nombreuses structures en dehors des marchés hebdomadaires qui connaissent d'années en années une chute des fréquentations conséquente, un désintérêt aussi au regard du marché d'internet, des centres commerciaux....de la conjoncture économique, de la baisse de qualité des exposants, les foires à 5,00 €, les fripes que l'on peut trouver sur les marchés retirent aux marchés leurs valeurs. Malgré qu'il en faille pour toutes les bourses.

Donc...Je me recentre sur le sujet du jour et reviens sur le CE d'hier. La salle réservée aux exposants offrait deux grands plans d'exposition.

J'avais 1h00 pour agencer cet espace et le garnir de mes jouets. Avais je assez d'articles? Le doute s'est inscrit pendant quelques instants. Très vite le chronomètre vous rappelle que les questionnements de ce genre n'ont pas leur place.

Dans l'effervescence j'ai mis du temps à me souvenir qu'une table pouvait se tirer et que le tissus pouvait être glissée derrière. A de nombreuses reprises le tout glissait, je passais mon temps à le remettre.
L'impatience commençait à me gagnait, le stress vicieux s'accroche à ces petites failles.

"Ben...Tire la table".

On attrape de ces suées parfois...Les choses prennent formes, les premiers jouets trouvent leur place.

A ce stade de mon installation, deux dames sont passées par là, elles venaient d'être informées dans les étages de la présence d'une expostion de jouets en bois au niveau du self. Enthousiastes elles sont descendues. Une carte de France était déjà réservée et une promesse d'autres achats, j'avais deux petites filles d'une cinquantaine d'années (pas encore grand-mère) dans mes pattes. J'adore....Je suis également cette petite fille de dix ans de moins, seule entourée de mes jouets, je ne joue pourtant pas avec.

Quel suspens!

A 11h35 environ j'étais prête. Le tissus bleu n'est pas droit, un réflexe pas encore acquis. A la finale il y a toujours ce tissus pas droit qui me saute aux yeux, sur lequel je me fixe et ça fait désordre. Le visiteur reçoit il aussi ce désordre? Est ce le départ d'une première impression?

Qu'elle course...! Contre la montre, contre moi même aussi. J'y arrive toujours, pourquoi me faut il passer par cet état de stress intense, cette urgence compulsive qui bien sùr est un épuisement donc une énergie mal générée, mal distribuée, mal employée et qui me fait passer à côté d'une vision plus précise, plus fine de la situation, une vision plus large, une vision d'ensemble qui permet une bonne distance lorsque je suis face à un client et qui pourrait installer un climat porteur. J'en suis là...j'y travaille, j'adore.

De 11h45 à 14h15, le passage de visiteurs fut régulier, parfois des groupes se formaient et l'espace était rempli et de petites files d'attente se créaient...Je me moquais de moi silencieusement, je me moquais de celle qui tremble en permanence jour et nuit, face à ces micro moments de "gloire".

En résumé...A refaire...Très satisfaisant. Le travail fourni est rétribué, un peu plus même, ce petit rien en plus qui alimente la stimulation.

Mardi 30 avril 2013

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